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Personnellement j’adore farmer (« chercher ») de l’équipement pour mes personnages, ce pour des raisons ultras classiques : avoir une garde-robe de fou et péter la classe dans mes armures !!! Enfin passons…

J’aime bien voir mon personnage partir de rien pour arriver ensuite à du matos de folie. Et quand je dis partir de rien, ca n’a jamais été aussi vrai dans Diablo où tu pars en sous-vêtements à la guerre contre des démons. Jusque là c’est normal, y pas de raison pour que les clodos aient pas le droit de se battre contre le mal hein… Mais il y a pire : quand tu ramasses un morceau d’équipement au sol qui semble surpuissant, il arrive bien souvent qu’en l’équipant tu t’aperçoives qu’il ne s’agit que d’une vieille chemise moisie… Ou de tatouages… Ouais… Tiens si ya des tarés qui me lisent, faudra tester le mode armagedon avec du stuff de départ. Niveau durée de vie du jeu ça devrait être épique…

Ah ouais vous vous demandez sûrement pourquoi ma barbare a un nombre de doigts évolutif d’une main à l’autre ?! Et bien il y a une explication très simple… OH MON DIEU UN DINOSAURE ! FUYEZ !!!!





Les chroniques c’est très bien pour présenter des séries qui débutent, des tomes fraichement sortis ou ZE bande-dessinée of the year de l’année ! Mais comme ici c’est chez moi et que je fais ce que je veux, je vous présenterai tout simplement le tome 1 d’une de mes BD préférées, j’ai nommé :

 

FREAKS’ SQUEELE !

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Ecrite et dessinée par Mau du label 619, « Etrange Université » est sortie en juillet 2008.

Bon alors déjà, la couverture… Elle pète comme mon oncle après une soirée fayots ! Une asiatique à l’air sévère, un homme loup en panique et une démonette à l’ouest courent vers le lecteur en tentant d’échapper à une menace invisible.  Le ton est donné : le rythme sera effréné ! Pas la peine d’espérer en savoir plus avec la quatrième de couverture se résumant en une phrase, laconique, expliquant les modalités d’inscription dans une université de héros, la F.E.A.H.

 

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Et ça parle de quoi ?

 

Bon d’accord la description de la couverture c’est bien gentil mais Freaks’ squeele kézako ? Pour être honnête au début… je n’ai pas bien compris. Dès les 1ères planches on est embarqués dans une mission du trio de couverture, sans savoir franchement ce qu’ils cherchent ou ce qu’ils foutent là (ni même où ils sont d’ailleurs). Et bien sûr quand les ennuis commencent, on a droit à un splendide flash-back explicatif. C’est un poil abrupt mais on s’y retrouve, et surtout, on a hâte de revenir au moment de l’histoire sorti en amuse-bouche.

L’histoire est sur le principe assez simple : dans un monde très semblable au nôtre, vous pouvez aller à la fac pour apprendre l’histoire, les math, la médecine, ou encore comment devenir un super héros. On suivra donc la vie étudiante de trois losers qui luttent pour réussir leurs examens et devenir les héros qu’ils rêvent d’être. Et c’est tout ? Et bien en substance oui. Mais comme tout le monde dans cette école semble mégalo, stupide ou tout simplement complètement taré, cela ouvre la voie à un paquet de scènes d’actions barrées et de dialogues aberrants, le tout lancé à du 200km/h avec Mickael Bay à la réalisation. Les temps morts, c’est pour les poireaux.

 

C’est pas un peu perché ?

 

Si vous attendez un récit sombre et sérieux, passez votre chemin : Freak’s squeele n’est pas pour vous. Tout est à prendre au second degré voire plus si votre humour admet l’absurde. Les moments d’intensité « dramatique » sont toujours teintés d’un esprit grotesque. Et ça j’adore ! Les héros se chamaillent comme des gamins, courent dans tous les sens, font des rencontres inattendues mais toujours sensiblement bancales, le tout saupoudré de blagues carambars une page sur deux.

D’ailleurs Freaks’ Squeele fait son entrée dans la définition de Squeele sur nanarland, le site des gentils nanards (pour info c’est par là). Si après ça vous n’avez toujours pas compris que ce que vous avez entre les mains est une série Z totalement assumée et volontaire, abandonnez ici tout espoir d’apprécier la subtile folie qui règne dans la série. Par exemple, si l’évocation du terrible Dark Tagnan ne provoque pas même un vrombissement de moustache chez vous, je vous conseille d’avoir un solide pouvoir d’abstraction pour aller au bout de la série.

Personnellement quand je lis Freak’s squeele, je n’ai qu’une seule envie : poser le bouquin et courir comme un cycliste dopé à travers tout l’appart’ avant de reprendre gentiment ma lecture, mon trop plein d’énergie vidé. Mmm avec ce genre de réaction, pas étonnant que j’ai tendance à penser que Chance, la démonette, pourrait être ma meilleure amie… Ou en tous cas l’amie avec qui tu t’amuses comme une folle mais que tu es totalement incapable de supporter au quotidien…

 

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Mais ça vaut le coup alors ou pas ?

 

Ah ! Dit comme ça, ça ne donne peut être pas envie ! D’ailleurs, plusieurs lecteurs ont été rebutés par ce n’importe-nawakisme digne de tout bon nanard qui se respecte. Ca plus un découpage des planches parfois dur à suivre, empruntant souvent les codes du manga en la matière, notamment pour les scènes d’actions. Personnellement il m’a fallu un petit temps pour m’adapter au rythme de narration mais une fois que les codes sont acquis, c’est parti !

Bon et les dessins alors ? Les dessins sont BEAUX ! Tout simplement. L’auteur mélange joyeusement manga, comics et BD européenne pour proposer un cocktail survitaminé et jamais figé avec un découpage des planches s’inspirant des prises de vue et cadrages utilisés au cinéma. Le trait est soigné, toujours juste et les albums majoritairement en noir et blanc (non parce qu’au rythme d’un album de 250 pages par ans vous n’espériez pas la couleur quand même ?). A noter que pour les plus patients, des versions en couleurs des albums précédents, redécoupés, sont également publiés.

 

Le second couteau du jour ?

Je ne sais pas pourquoi mais je trouve toujours le moyen de m’attacher à un personnage secondaire parfois même à la limite du caméo. J’ai toujours tendance à attendre que son rôle prenne de l’importance dans le bon ou le mauvais sens. Et mes préférences ne suivent AUCUNE logique (enfin si, en général c’est un mec… sans doute parce que je trouve souvent les personnages féminins un peu plats).

Élire le second couteau de Freaks’ Squeele est pour moi particulièrement difficile dans la mesure où tous les personnages secondaires ont une personnalité parfaitement tranchée et léchée au petit poil de séant.  J’aime l’horripilante Amanite et ses golems, j’aime la nunuche Valkyrie et ses costumes, j’admire le sage Sablon et son foulard, Alucrade le vampire me fait rire et le air guitar héros nommé Psychoporn est trop WWWWWIIIIIIIILLLLDDD ! Mais alors qui ? Je classerai d’office Funérailles, le terrible croque-mitaine affreusement défiguré de la fac hors concours. Pourquoi ? Simplement parce le sombre manchot transpire tellement la classe par tous les pores qu’il a dorénavant droit à son propre spin off. Alors non, pour moi ce n’est pas un personnage secondaire même si ses apparitions dans Freaks’ squeele sont minimisées ! (Tiens ça vaudrait bien une petite chronique ça…).

Aujourd’hui ce sera donc match nul. Et vous ? Une préférence ?

 

Sur ce, bonne semaine mais surtout, BONNE LECTURE !





Les dormants est un roman graphique signé Jonathan Munoz et publié chez Cleopas en 2013.

Les dormants c’est avant tout un conte, sombre et tendre à la fois, sur la rencontre de deux êtres différents et de la bulle hors du temps dans laquelle ils apprendront à vivre ensemble.

 

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(Bon maintenant va faire une chronique décalée sur ce genre de sujet, tiens…).

 

Mais de qui on parle au juste ?

 

Et bien de Jean, l’insomniaque amnésique et à la barbe hirsute – il part pas gagnant déjà le garçon – et de Dorine, jeune femme extravertie ayant le don étrange d’endormir tous les êtres vivants aux alentours. Un don vécu comme une malédiction puisqu’il implique qu’elle ne pourra plus jamais communiquer avec des hommes ou des animaux. Ca c’est la véritable définition du « forever alone » messieurs !

Dorine a appris à faire avec ce pouvoir, trouvant tous les moyens possibles pour tromper sa solitude et sa douleur. Alors quand elle tombe sur Jean, aussi meurtri qu’elle, mais insensible au pouvoir de la jeune fille, elle ne compte plus le laisser partir. Au grand dépit du jeune homme… Errant sans but si ce n’est celui de dormir, il echoue au village de « Bouddumonde » où il se retrouve bloqué par la destruction du seul pont les reliant à la civilisation. Et comme si ça ne suffisait pas, les habitants ont tous oublié d’allumer la lumière dans la cafetière qui leur sert de crâne… Et en plus ce sont des ploucs. Pas les gentils péquenauds un peu bourru non ! Les vrais bons bourrins feignants, méchants et puants. Mais ce sont aussi les seuls vrais ressorts comiques de l’histoire qui permettent de souffler un peu dans cette atmosphère lourde installée tout au long de l’album.

 

Ok et sinon c’est bien ?

 

J’ai beaucoup aimé l’histoire qui s’étire dans sa construction sans pour autant lasser le lecteur. Le contexte est intéressant, le dénouement malheureusement archi attendu. On découvre sans surprise le passé et la raison des insomnies du jeune homme. Mais plus que la découverte de cette vérité, c’est la façon dont elle est traitée qui donne tout son sens à cette fable. J’ai éprouvé une réelle peine pour ces personnages dépassés par les évènements… Dépassés par la vie.

Côté graphisme je n’ai pas eu de coup de coeur sur la façon de croquer les bouilles des personnages, très caricaturaux, parfois trop, mais le rendu général  n’en reste pas moins épatant. Tout l’album est traité dans des nuances de bleu et de sépia et autres couleurs pastel, comme si l’histoire elle-même n’était rien d’autre qu’un long rêve. Un rêve ponctuellement interrompu par la réalité, symbolisée par un rouge vif angoissant… La patte de Jonathan Munoz, nerveuse, est surtout intéressante en ce qu’il laisse bien souvent ses crayonnés apparaitre donnant ainsi un aspect moins factice, moins lisse que des albums complètement retravaillés à l’ordinateur (ce qui ne m’empêche pas d’apprécier Zombillénium et d’en trouver les albums magnifiques cela dit).

 

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Pas de second couteau du jour cette fois, l’histoire étant un huis-clos. Je me suis toutefois vraiment prise d’affection pour la jeune et bavarde Dorine. Quelque part j’ai l’impression de souffrir de la même malédiction qu’elle… Je garde rarement mes stagiaires de formation très éveillés… Phénomène largement amplifié pendant les phases de digestion.

Bon sur ce je vous laisse découvrir cet album ! Moi j’ai décidé de me lancer dans la lecture du premier ouvrage de l’auteur intitulé « Un léger bruit dans le moteur »… Et je pense que je laisserai la lumière allumée en me couchant cette nuit…





Ah ces chers nombrils !

Tout d’abord… J’ADORE les Nombrils ! Fan depuis le tome 1, j’ai toujours eu l’impression de grandir avec cette série. Les thèmes abordés ne sont ni plus ni moins que ceux de la vie courante d’une adolescente. Aujourd’hui la série a muri et ça tombe bien moi aussi. La fin d’un album est d’ailleurs toujours amère pour moi. Elle signale qu’il est temps  de dire « au revoir » aux héros et de reposer sagement son album jusqu’au prochain.

 

Mais pour l’heure, ce sont des retrouvailles !

 

Jenny est belle, Vicky est peste, Karine est naïve. Les premières ont les hommes à leurs pieds, la dernière… s’en sort pas si mal non plus en fait. Les nombrils, ce sont elles et la série tourne autour de leur amitié et de leurs histoires d’amour. Au fond je me suis toujours un peu identifiée à Karine… la couleur de cheveux sans doute.

 

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Nos petites chipies préférées sont donc de retour dans un tome 6 intitulé «  Un été trop mortel », aux éditions Dupuis. Et mortel je vous l’assure il le sera. Au programme, de l’amitié, du sable fin, des camps d’été… ainsi qu’un tueur en série lâché dans la ville et lancé aux trousses de Vicky ! Rien que ça. Une ambiance à laquelle le duo Delaf et Dubuc ne nous avait pas habitués mais qui vient rafraîchir agréablement le ton de la série.

 

L’assassin habite t-il au 21 ?

 

Si la note polar est bien présente dans l’album, elle s’efface toutefois devant le ton humoristique caractéristique de la série et, pour notre plus grand bonheur (en tous cas le mien), l’évolution des personnages. On notera tout particulièrement les changements opérés par la vénéneuse Vicky qui perd peu à peu de ses épines. Je détestais (ou adorais détester) l’ancienne Vicky. J’adore la nouvelle Vicky. Son personnage gagne en profondeur si bien que l’héroïne de l’album, c’est bel et bien elle.

Je regrette toutefois (ou pas sinon l’album eût été bien plus court) l’incompétence de la police québecoise qui provoque à mon sens parfois quelques incohérences scénaristiques. Sincèrement ? Même Scoubidou dispose de meilleurs talents d’investigation. Le dénouement un peu abrupte et surtout le mobile de l’assassin, dont la personnalité est assez peu mise en avant au cours de l’album, mériterait du coup quelques plus amples développements (peut être abordés un jour au cours de spin off, qui sait ? Croisons les doigts). Oui je sais, 46 planches c’est TRES court… Mais du coup il en faut plus !!! (Appel du pied pour plus de Nombrils… Marche pas ? Vous avais-je déjà dit que je m’appelais Crani Cahuzac ? Marche pas non plus ?).

 

« Bon Dieu ! Mais c’est… Bien sûr ! »

 

La partie polar reste malgré cela intéressante et bien distillée tout au fil de l’album afin de ne pas trop teinter l’album couleur #000000 (noire pour les néophytes). On réduit cependant rapidement la liste des suspects… Ce qui n’a pas empêché les auteurs de bien m’enterrer après une chirurgie faciale à grand coups de pelle. Un conseil : ne vous attachez pas trop aux personnages. Dans les Games of nombrils, PERSONNE n’est irremplaçable.

Bon ok, je me doutais que le coupable n’était pas celui qu’on nous pointait du doigt en hurlant « Psychopaaaaaathe ! » mais j’ai cette fâcheuse tendance à TOUJOURS m’attacher aux personnages qui se révèlent être les pires pourritures de la terre. J’aurais donc dû voir venir cette fin… mais non…

 

Et le dessin dans tout ça ?

 

Le style graphique, relativement épuré, est toujours aussi efficace et souligne parfaitement l’aspect comique et caricatural de la série qui fait toujours mouche. On notera également l’évolution du trait, plus « mûr » et moins élastique, notamment vers la fin de l’album et l’ultime dénouement (encore une fois, c’est Vicky qui marquera le plus ce basculement vers l’âge adulte). Personnellement, et je ne suis pas la seule, c’est la force de ce trait qui m’a tout de suite accrochée. Un véritable coup de cœur pour un style finalement assez éloigné des séries que j’affectionne habituellement.

Côté romance, les surprises seront tout aussi nombreuses, entre triangle amoureux et amours complexées, Karine, Vicky et Jenny n’ont pas le temps de chômer. Pour ma part j’étais ravie de voir Dan s’envoler vers de nouveaux horizons. Ma haine pour ce personnage est inversement proportionnelle à l’affection que j’ai pu lui porter. Pour moi, en amour, pas de seconde chance : être manipulé n’est en rien une excuse pour être con.

 

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Ah tiens pendant qu’on en est aux personnages… Vinko il est bassiste ou guitariste au final ? Et droitier ou gaucher ? Comment s’appelle le rouquin ? Qu’a vécu Gary ? Quel est le QI de Jenny ? Qu’est-ce que j’ai mangé à midi déjà ?

Et surtout : comment les auteurs vont réussir à nous pondre une intrigue aussi haletante que celle-ci (oui j’aime bien mettre des petits coups de pression gratuitement. C’est bonus c’est cadeau) ?

Allez, je range ce tome 6 avec ses petits frères et vous souhaite à tous une agréable lecture.

nombril chronique





Nos amis les chats

Le 11 février 2014

catfightsanslight

Doux petit animal charmant… Un jour… Tu me le paieras ! <3