Attention bis repetita pour les nouveaux venus : la page suivante est la page 5 d’un projet de fin alternative du tome 6 de la série « Les Nombrils » publiée aux éditions DUPUIS. Si vous ne l’avez pas lu, ce post ne vous parlera pas beaucoup ^^.

On arrive au bout !

 

< Vers page 1 –  Vers page 6 >

Voir la chronique du tome 7 – Voir l’article sur la séance de dédicace de Delaf et Dubuc

Ah ca sent la fin ! Plus je me relis et plus je vois les failles dans la narration : les ellipses, les incohérences (pas seulement sur cette page mais sur les précédentes également). Je n’ai jamais eu de doute sur le fait que la BD était un art difficile… Mais B*** de M*** avec « difficile » on est bien en deça de ce que je pense maintenant ! Le moindre détail peut planter complètement une planche ! Et on taira le fait que j’ai fait cette fin à la sortie du tome 6 et que le tome 7 va sortir dans 4 mois maintenant… Mais… J’ai été enlevée par des extraterrestres, ca fait prendre du retard !

J’ajouterais que j’ai toujours été impressionnée par la rapidité de Delaf et Dubuc pour produire des albums de qualité. Deux ans entre 2 albums ce n’est RIEN (je le pensais déjà avant de dessiner mais là je me le prends vraiment dans la tête… Voilà… Plein de petits taquets dans la face).

Ah sur les différences avec la planche d’origine. Je trouvais les premières paroles de Vicky un peu bancales : elles arrivaient franchement comme un cheveu sur la soupe. J’ai changé mon fusil d’épaule en utilisant l’anecdote du rouquin racontant qu’il avait été laissé pour mort dans une poubelle, tabassé par des gars lui trouvant l’air « tapette ». Ce à quoi Vicky acquiesce. J’ai donc un poil exagéré cette scène (page 8 tome 6) en prêtant à Vicky directement ces propos (acquiescer/ dire… C’est pareil non ? De toutes façons c’est moi qui décide alors bon…). En passant j’aime vraiment de plus en plus Vicky ! Elle devient plus humaine, plus mature, plus consciente que ce qu’elle voudrait être ne correspond pas à l’idéal fantasmé par ses parents… plus consciente d’elle et du monde en fait… Et J’adore !

Bon par contre sur la cohérence de cette fin on repassera… Touchez pas à mon Vinko c’est tout ! (Ouais ok c’est trop tard mais tant pis… euh… « Na ! » ?).

Dox adore la moto et maintenant que les beaux jours sont revenus, il peut se faire plaisir. Je l’accompagne de temps en temps sur de petites ballade mais je ne me vois pas passer le permis moto. Je suis le genre de nana qui se met à crier en voyant qu’elle va heurter un obstacle… Sans penser à simplement changer de direction pour l’éviter.

Sinon je suis certainement la seule fille à avoir plus de seins en blouson de moto qu’en T-shirt apparemment… La magiiiiie ! <3

Oui je sais que plus ca va plus je m’écarte de l’idée de départ de ce blog sur les strips et les chroniques BD. Mais il faut bien que je m’éclate  ! Et là en ce moment, ce qui m’éclate, ce sont les poupées.

Donc je vous propose aujourd’hui, les différentes étapes de création d’une poupée. Pas n’importe quelle poupée ! Une poupée Freak Kitchen !(d’ailleurs la chronique de leur dernier concert à Paris est là et là (EN))

Personnellement je commence toujours par la tête : une petite plus ou moins ronde qu’on va gaver de coton. Le coton permettra notamment de « modeler la tête », comme d’arrondir les joues, ou de faire un menton plus ou moins fort. Ne prenez pas non plus votre patron à la légère qui peut grandement vous aider à personnaliser votre personnage (Si vous voulez obtenir les patrons, n’hésitez pas à me contacter par mail ^^). Laissez 20 bons cm de fil à la fin de votre tête : il permettra de rattacher votre tête au corps.

 

Bien sûr, sortez couvert

Une fois que vous avez votre tête, il faut réaliser le corps. Je commence par faire une jambe, puis la deuxième que je vais, une fois finie, rattacher à la première. Vous venez de créer votre entrejambe. Puis il suffit de crocheter autour de vos jambes pour créer un corps. Jouez avec le nombre de mailles pour donner une forme de fesses et de torse et bourrez bien le tout de coton pour donner du relief au tout. Pour permettre à vos personnage de tenir debout, n’oubliez pas le fil de fer. Un petit de la taille de la première jambe, et un deuxième de la taille de votre jambe + votre corps. Une fois que tout est bien bourré (les persos j’entends… Enfin vous aussi si vous voulez mais ça ne me regarde pas), on attache la tête au corps : pas la peine de refaire des mailles entre la tête et le corps, contentez vous de faire passer le fil entre chaque maille de l’avant dernière rangée de la tête et chaque maille de l’avant dernière rangée de votre corps. C’est moins solide mais à moins que vous ne vouliez vous battre avec, ça tiendra très bien.

Heureusement que les gars étaient venus me filer un coup de main ! « Filer » ! AHAHAH JE SUIS DROLE OUI !

Maintenant on rajoute les bras. Crochetez les séparément. Personnellement je crochète le premier autour d’un fil de fer, puis j’enfonce le fil de fer dans le corps pour le faire ressortir de l’autre côté. Votre fil de fer doit donc faire la longueur de vos 2 bras plus la largeur de votre torse. On rattache ensuite le tout au corps (après avoir encore bourré de coton !).

Notez comme les têtes et les corps sont différents : tout tient au patron et au rembourrage !

Bon ok c’est sympa mais c’est triste là non ? Bon bah on va personnaliser alors mes loulous !

En général je commence par les cheveux/la barbe. Pour les poils de toutes sortes donc, coupez plusieurs fils de laine de la couleur désirée : ces fils doivent faire deux fois la longueur de vos cheveux. Cela vous permettra, avec un nouveau fil, de les attacher ensemble par le milieu. Faites plusieurs pack de cheveux pour donner un air plus naturel (sinon votre poupée aura un pack de cheveux sur le dessus et rien en dessus. La calvitie est une maladie, ne l’oubliez pas). personnellement j’attache d’abord les cheveux implantés les plus bas puis je remonte jusqu’au sommet du crâne pour finir sur la frange. La technique est la même pour la barbe : je pars du bas (menton) et je remonte jusqu’à la bouche/le nez.

Je suis Chris-Cthulu ! Ou Serj Tankian, j’hésite…

Certains accessoires sont plus complexes que d’autres : pour donner l’impression de rigidité du casque de Christer j’ai du enfiler un fil de fer sur tout le contour du casque ! Oui le fil de fer est mon meilleur ami… Pour le reste de la barbe (celle qui ne pend pas), j’ai réalisé des chaînettes de mailles que j’ai rattachées de manière à former un « L ». J’ai fait pareil pour les cheveux mais j’ai crocheté de manière à obtenir un rond plat.

Avec un casque c’est tout de suite mieux !

Bon maintenant que le principe est compris on répète pour tout le monde sauuuuuf que… Mattias a des cheveux… Bon déjà il en a… mais surtout chez l’être humain ca s’appelle pas des cheveux, ca s’appelle une hérésie. Quand on est sympa on parle de crinière de lion… Quand on ne l’est pas on parle de crin de cheval (oui je suis mal placée pour parler mais moi vous ne connaissez pas ma tronche… BOUAHAHAHA !). Bref pour reproduire ses cheveux j’ai… brossé la laine puis l’ai repassée… Oui l’image que vous avez en tête est aussi ridicule que la réalité…

Parés à faire du bruit ?

Bon reste la partie « fun »… Celle que je déteste et ne maitrise pas du tout (oui parce qu’en fait je la teste pour la premier fois sur ces poupées…) : la partie feutrage !

Cette partie consiste à enfoncer de la laine à coup d’aiguille pour faire tenir, sans les coudre, les éléments comme les yeux, les images de T-shirts (le logo de FK ici) et les tatoos. Je procède en piquant au fur et à mesure de fins fils de laine à feutrer que j’enroule progressivement autour d’eux mêmes. Il faut une précision et une patience… que je n’ai pas…

« Dis Crani, c’est pas que tu me fasses peur mais tu voudrais pas protéger un peu tes jambes ?« , Doxin

« Ok mes BDs Star Wars… Si tu veux…« , Dox

Ok les yeux et la bouche d’abord… Bon faut reconnaitre que sans le contour c’est plutôt creepy…

Heureusement avec le contour c’est plus… AAAAAAAAAAH B**** de M**** ! IA a l’air de dire « je vais te trancher la gorge avec les dents… Avec TES dents« 

Bon ca va mieux quand même là…

Chose à savoir… La laine s’abîme. J’ai tellement du refaire la tête de Mattias que la technique de feutrage ne fonctionnait plus. Et j’ai cassé DEUX aiguilles qui sont restées coincées dans son oeil ! j’ai du les retirer à la pince à épiler. J’ai du COLLER les yeux après ca… Et je n’aime pas du tout ce regard ! Trop flippant – -‘

Mais bon c’est fait ! Temps passé : euh… Bien 24h au total… Avec tout ce que j’ai du recommencer.

Les pokemon et Haku ont été réalisés grâce aux patrons fournis par aphid777 (je vous conseille vivement d’aller faire un tour sur sa galerie, cette fille a de l’or dans les doigts !).

Krokmou (« Dragons ») a été réalisé grâce au patron de Sarselgurumi.

Bender et les freak kitchen dolls sont faits maison 🙂

All right Crani, you might certainly have been freaking out. Writting an article about a concert ? Isn’t this website about comics and video games ? Well yeah it is : because I’m going to talk about a « book-signing concert » my sweet tiny jelly sardines <3 !

Today, 11 march 2015, I’m staring at the walls of my office… My boss is droning on about something I just absolutely don’t care, but agree on, while butterflies are messing around in my empty skull ! Tonight I’m going to the Freak Kitchen show… featuring Juanjo Guarnido ! One of my favourite bands with one of my favourite illustrators ! Could you just imagine a better combination ? Don’t answer, I don’t care…

About Juanjo Guarnido. He’s a Spanish illustrator, daddy of « Sorcelleries », illustrator for« Voyageur », and well known for the fabulous « Blacksad » (scenario by Juan Diaz Canalez). Read it ok ? Just READ IT. But before Blacksad, he was an animator working on Disney projects (you can tell looking at the Freak of the week clip but let’s talk about this later).

 

Within 3 minutes, Guarnido draw a caricature, fill in his tax return and make a coffee.

Guarnido is one of those artists I admire… And hate at the same time. Thanks to him and many other great artists, I got into drawing and comics. My house is full of comics, piling up every fucking where. I love Guarnido because his artworks are splendid, I hate him because seeing mine I feel like I should quit drawing and start a sheep shepperd carreer. I know nothing comes without hard work… But boy, I feel just like I have the same habilities as a toddler sucking her feet… (I think I’m getting a bit off topic…). Anyway, tonight Guarnido stopped by to say « Hello » to his Freak Kitchen friends and that could not have been any cooler !

Well… I have to admit it but… Before seeing on Guarnido’s FB page the record sleeve he drew for Freak Kitchen, and the clip project coming, I hardly knew the band (Actually I DIDN’T know the band). I love hard rock and metal tough (particularly pagan and heavy) but oddly, I never stumbled upon their albums.

 

Many « Freaks » on this website… And a pun I wouldn’t dare trying to translate in english…

 

So I started to listen to Freak Kitchen when the music clip Kickstarter was launched. First I listened to their last album (that I loved), then I listened to the previous ones (That I loved too). And surprise ! I knew one of the songs pretty well : « Speak when spoken to ».  Actually I’d already heard this song in a magazine sampler when I was 15 and I was immediately hooked ! The song was funny, rhythmic (too much « h » in this word)… And it was the perfect idea of the teenager I was… Still has a big mouth tough… Learned how to keep it closed (with some relapses… oh hey hi boss !). At that time I just recorded the song with my walkman to keep listening it over and over (« Walkman »… Simply using this word makes you feel old right ? Let’s try the same with « modem »…). Well now I know most of their songs by heart !

Let’s get back to our topic. It’s now 6 p.m. and I’m tired of keeping pretending to work. Like Solid Snake, I flee from my office, hidding behind the garbage cans, hoping my boss wouldn’t catch me. I see him sniffling the air… His idler sense may be tingling… But finally I’m out, walking down Pigalle streets, window shopping (that blue Eiffel Tower sextoy would be wonderful in my living room), waiting for the concert to begin.

Soon I find Dox, waiting for me in front of the Divan du Monde, ready to queue with other fans. I’m really excited, I can’t keep still. Maybe I’ll be able to get a mediator or a drumstick (Yeah I know even if I get one, I’ll lose it ! I don’t care I want it !) or a sketch ! I’m hopping like a… err… I’m just looking stupid I guess…

Finally we get in. We’re in the middle of the room and the first part starts. Inch by inch, using my great squid powers, I sneak between people and get closer to the stage. Before Freak Kitchen even come on stage, I’m already just 2 meters away from stage… And Dox gave up following me instead he’s drinking beer at the bar.

 

Allright… If one day Dox look at me this way, I’m pretty sure I would never be able to sleep anymore…

 

It is showtime ! Freak of the week begins to roar. The video clip is projected onto the stage and… %@& »# here they are ! Only two photographers are separating me from the stage. It’s Christer, the bassist with a biker look who is right in frond of us. IA, the guitarist and band leader is on the other side of the stage. Björn is hidden behind his « cymbal almost destroyed » drums ! We could hardly see his head and his hair… His beautiful princess hair… Raaah why does this bearded man has such gorgeous hair when I get these rat tails ??? In front of me Christer is happily posing for pics, with his tongue out, looking like one of the sons of anarchy show badass. But as I’m some sort of disabled slowpoke, I can’t get a good shot… Or this man is naturaly blurred…

 

Bwahahahahah ! (Yes… That’s the only caption I could think of !)

 

On the other side of the stage, IA is enjoying himself and playing with cables. Between two song, he’s chatting with the public. The atmosphere, both on stage and in the room is great, and the songs epic. One song after another, the mood gets better and better. Propaganda pie, Sloppy, God saves the spleen, Nobody’s laughing, Private property… (I would have loved to hear Mathematics of Defeat or Hip hip hip Hooray but whatever, the setlist was rich and had song from every album so…). At that time, my fan girl mode is fully activated. I can see Dox out the corner of my eye : he’s ready to perform an exorcism. I’m hopping, singing (sort of) and getting closer and closer to the stage. I’m pretty sure I managed to kill someone by my delicate armpit odor of the moment…

 

The three musicians are on these pic. YEAH, THE THREE OF THEM !!! Just… just open your minds ok ? A forehead is still part of someone…

 

The show is epic ! The artists seem to have the time of their life on stage and the crowd is going wild. When Freak of the week is about to be played, Juanjo enters on stage (« Juanjo JE T’AAAAIIIMEUH », screams  some freak in a high pitched  voice… Actually I am the freak… Well to be honnest, I had such a throat ach due to my « singing » that I didn’t think I would scream out loud enough to be heard… I was wrong ^^). Guarnido is about to draw live all of the artists for three songs ! At the fourth song, IA gives him his guitar and they start to play together « Goody, goody ». I am.. I do… I DON’T CARE IF I DIE TONIGHT MY LIFE WAS GREAT SO FAR ! Just… Awesome ! Totaly and absolutely awesome !

 

I told you I was very close !

 

Ok too close. (And imagine that’s the only « almost » good pic I have of Björn…)

 

At the time I’d just reached the stage. I’m so close to them that I can’t even take pictures : the guys are always out of the frame ! When playing « My new haircut », they all switch instruments. All right guys. I get it… I can’t even get the note when I’m singing and my neighbor has a more regular pulse when hammering a nail than I have when playing drums… And you are just « Hey we can play everything we want… LOL ! »  » (Well ok I could practice if I wanted to improve my skills… But… Naaaaah too much work, forget it. That’s funnier to be jealous when not even trying). Anyway I love this song. The concert comes to its end. Björn approaches to give away his drumstick. I had even not noticed it… I was too busy looking at his feet. I know he’s not the only drummer to play bare foot but that DOES impress me. When I look up, the drumsticks have just went right by my nose… Litteraly… Not as if I really wanted it… Stupid me…

 

I’m gifted when it comes about taking pics…

… Mattias is holding dangling things…

… Christer is praying some nordic God (probably Thor or Byggvir… yeah probably Byggvir…)…

… and Bjorn is drinking water… I’m gifted I said !

 

Now it’s time for the encore. Warm round of applause and yells ! But the show is over. I’m sad seeing them leaving. Soon Dox comes next to me. We look at the place getting empty, quietly talking together. In the end, I’d have caught nothing from the artists (apart from a very very good time… Which is good enough actually)… as usual. But then, Dox sweetly says « It’s Guarnido right there, isn’t it ? » I straigthen myself out and just leave him standing here. Yes it’s Guarnido ! He’s signing the clip making of book ! Luckily I manage to buy the last one and queue up to have it signed. And… Wait a minute ?! Björn and Christer are here too ! And soon IA comes too. They take time to chat and have fun with their fans ! I get pics and hugs ! Everyone is king enough to sign in my book.

 

 Autographs ! A self-portrait of Christer, a self-portrait (?) of Mattias, drums by Björn (YEAH THAT’S DRUMS OK ?! HE TOLD ME SO, SO THAT’S DRUMS ! Leave me alone with my dreams… drums… Whatever…) and a beautiful drawing by Guarnido.

I am such in a good mood ! I try to talk in english to them (ahahah « english »… I can’t even remember the word « barefoot » so when I talk to Björn I hear myself asking him if he always plays naked… Luckyly, he doesn’t seem to notice, but Dox does and won’t let me forget it). I ask them the same questions thousands of people may have asked them but they answer happily anyway. That’s so cool to see they’re reachable and so close to their public ! I wan’t to stay there but the bouncers don’t. We go out with the other fans. Dox is making jokes at me but has to admit that he really enjoyed the show. I will remember this night for a long time.

 

Love you all ! Please come back soon guys !!!

FR : Une fois n’est pas coutume, cette chronique sera traduite en anglais (en tous cas à ce qui ressemble à de l’anglais).

EN : To read the english review, please go there -> The Freak Kitchen concert review

 

Ok donc là Crani elle a pété un plomb, voilà qu’elle fait la chronique d’un concert maintenant. Oui mais un Concert-dédicace mes petites sardines grillées.

On est le mercredi 11 mars 2015 et je regarde le mur de mon bureau… Le timbre monocorde de mon patron résonne sur les parois de mon crâne vide pendant que j’acquiesce niaisement : pas la moindre idée de ce qu’il raconte et je m’en fous ! Ce soir je vais voir Freak Kitchen… Avec Juanjo Guarnido en guest !!! Un de mes groupes préférés avec un de mes auteurs BD préférés ! Une meilleure combinaison est-elle seulement possible ??? C’est épique et puis c’est tout ! Mon cerveau en fait des petits pets mentaux de bonheur.

Concernant Juanjo Guarnido d’abord. Dessinateur d’origine espagnole, ayant œuvré sur Sorcelleries et Voyageur, on le connait surtout pour le génialissime Blacksad (Juan Diaz Canalez au scénario) qui est aujourd’hui un incontournable de la BD européenne. Mais ses premières amours sont l’animation et ce Monsieur sort tout simplement des studios Disney (ce qui se ressent énormément dans le clip Freak of the Week… Mais ça on y reviendra plus tard).

 

En 3 minutes Guarnido fait une caricature, sa déclaration d’impôts et un café.

Guarnido fait partie de ces artistes que j’admire… Mais déteste en même temps. J’ai pris goût au dessin notamment grâce à lui, en voyant les œuvres magiques que lui et ses pairs étaient capables de créer. Je l’aime parce que ses dessins sont magnifiques, je le déteste parce que quand je vois la qualité des miens, je me dis que je ferais mieux de me mettre à la poterie… Toujours est-il qu’aujourd’hui, il est passé faire coucou à ses potes de Freak Kitchen et je ne vais pas m’en plaindre.

Je dois quand même être honnête… Avant de voir sur la page Facebook de Guarnido, que l’artiste, qui avait réalisé la pochette de leur dernier album, allait faire un clip pour Freak Kitchen, je ne connaissais pas le groupe. Pourtant j’adore le métal (surtout le pagan), le heavy et le hard rock mais curieusement je n’avais jamais vraiment entendu ce qu’ils faisaient.

 

Il commence à y avoir beaucoup de « Freak » sur ce site. Mais bon, comme le Freak c’est chic…

 

Je me suis donc mise à les écouter quand le kickstarter pour le clip a été lancé. D’abord le dernier album (que j’ai adoré) puis tous les autres (que j’ai adorés). Et surprise ! Il y en a une que je connaissais très bien ! « Speak when spoken to ». J’avais entendu cette chanson dans un sampler quand j’avais 15 ans et j’avais tout de suite accroché. La chanson était drôle, rythmée… Et pour une ado c’était une image parfaite. Mais à cette époque je n’achetais pas de CD. Je m’étais contentée d’enregistrer la chanson sur mon baladeur K7 pour pouvoir l’écouter et la réécouter (C’est marrant comme en relisant ces lignes j’ai un peu l’impression d’être passée sous un 33 tonnes d’un coup…). Aujourd’hui je connais la plupart de leurs chansons par cœur !

Bon revenons-en d’ailleurs à notre plat du jour. Il est 18h et je m’enfuis du bureau en signalant avoir un « engagement » à Pigalle dans la soirée (ce n’est qu’aujourd’hui que je me rends compte que ces propos ont très certainement été mal interprétés). Plus le courage de faire semblant de bosser même si j’ai encore 1h à tuer avant le concert. Au moins ça m’aura laissé le temps de visiter Pigalle et d’y découvrir la richesse de ses offres (ce God tour Eiffel bleu ferait du meilleur effet dans notre salon…).

Dox me retrouve bientôt devant le Divan du Monde et on file faire la queue. Je ne tiens plus en place, j’ai tellement hâte de rentrer, de les voir. Peut-être de repartir avec un médiator ou une baguette (non ça ne sert à rien, oui je sais pertinemment que je vais le/la perdre mais m’en fous je les veux !) ou un croquis ! Je sautille sur place.

Enfin on rentre. On est au milieu de la salle et la première partie commence. Centimètre par centimètre, usant de mes fantastiques pouvoirs de poulpe, je me glisse entre les fans pour m’approcher toujours plus près de la scène. Avant que Freak Kitchen ne commence, plusieurs mètres me séparent déjà de Doxin qui a abandonné l’idée de me suivre et s’est accoudé au bar. Moi par contre je suis à moins de 2 mètres de la scène !

 

Soyons clairs, si un jour Doxin me regarde comme ça, je ne serai plus jamais capable de dormir…

 

Puis Freak of the weak se met à rugir. Le clip est projeté sur scène et… B**** de M**** les voilà !!! Ah je suis extrêmement bien placée ! Il n’y a plus que deux photographes devant moi. C’est Christer, le bassiste au look de biker, qui est en face de nous. IA, le guitariste et leader est de l’autre côté de la scène. Björn s’est lui retranché derrière sa batterie dont l’une des cymbales est explosée. On ne voit plus dépasser que sa tête et ses longs cheveux de… de… Raaaah pourquoi ce mec a des cheveux de princesse et moi des queues de rat ??? En face de moi Christer fait son show et pose volontiers pour les photos avec une bonne tête de vilain. Mais bon comme je suis une gourde, je loupe la photo à chaque fois… Ou alors ce mec est naturellement flou… C’est pourtant pas faute de mitrailler…

 

Bouahahahahah ! (Oui c’est la seule légende qui m’est venue)

 

De l’autre côté IA s’amuse avec le public et s’emmêle dans ses câbles, le running gag de la soirée. Il discute entre deux morceaux. L’ambiance sur scène comme dans la salle est déchainée, les tubes s’enchainent ! Propaganda pie, Sloppy, God saves the spleen, Nobody’s laughing, Private property… (J’aurais bien aimé entendre Mathematics of Defeat ou Hip hip hip Hooray mais tant pis, la setlist était déjà riche et piochait dans un peu tous les albums donc…). J’ai définitivement activé le mode « fan » et je vois Dox du coin de l’œil se préparer à pratiquer un exorcisme. Je saute, chante (comme je peux) et continue de m’approcher (au final les gens s’écartent volontiers quand leur piétinez frénétiquement et à plusieurs reprises les pieds). Je suis également quasiment certaine d’avoir réussi à tuer quelqu’un avec les délicates effluves d’aisselles que j’ai renvoyées ce soir-là…

 

Les trois musiciens sont sur la photo ! Oui les TROIS !!! Me cassez pas mon truc…

 

Le concert est tout simplement épique : le son est bon, les artistes s’éclatent manifestement sur scène, le public exulte. Quand vient l’heure de jouer Freak of the Week, Juanjo Guarnido entre sur scène (« Juanjo je t’aime » gueule une tarée dans le public… Bon ok la tarée c’est moi… Je ne pensais pas qu’on m’entendrait si bien cela dit…). Il va dessiner en live nos 3 artistes pendant les 3 chansons qui vont suivre. A la quatrième IA lui remet sa guitare et ils entament tous les 4 ensemble Goody goody. Ce final est épique !

 

Quand je vous le disais que j’étais près…

 

Super près je vous dis !

 

A ce moment-là j’atteins enfin la scène. Je suis tellement près que je n’arrive plus à prendre de photos, les artistes dépassant TOUJOURS du cadre. Björn s’approche du public pour donner ses baguettes. Je ne le calcule même pas à ce moment-là… Trop occupée à regarder ses pieds. Je sais bien que ce n’est pas SI inhabituel pour un batteur de jouer pieds nus mais moi ca m’épate. Quand je relève la tête, les baguettes viennent de me passer sous le nez… Littéralement… Non mais c’est pas comme si je les avais visées depuis le départ… Con de moi…

 

J’ai un don pour les photos…

… Quand je mitraille j’ai droit à Mattias agite des trucs qui pendouillent…

… Christer qui prie un dieu nordique (à vue de nez certainement Thor ou Byggvir… oui sans doute Byggvir…)…

… et Bjorn boit de l’eau… Un don je vous dis…

 

Arrivent les rappels qui se concluent sur Murder groupie. Salve d’applaudissement et hurlements. Le concert est fini. C’est un peu triste que je les vois partir. Je m’accoude à la scène attendant que Dox me rejoigne. On regarde la salle se vider tranquillement en discutant. Je n’aurais rien réussi à attraper au final… Comme d’habitude… Mais Dox, très calmement me fait remarquer « ce serait pas Guarnido au stand là-bas ». Je me redresse d’un coup et le plante là. Oui c’est Guarnido ! Il dédicace le livre making of du clip ! Je fonce l’acheter et me mets dans la queue de la dédicace. Mais… Attendez une seconde ! Björn et Christer viennent aussi se mêler au public ! Et Mattias les rejoint ensuite ! Ils prennent le temps de discuter et plaisanter avec tout le monde ! J’ai même droit à des câlins et des photos ! Tout le monde a pris le temps de dédicacer mon livre et de m’y faire un petit dessin.

 

 Et un lot de dédicaces ! Un autoportrait de Christer, un autoportrait (?) de Mattias, une batterie par Bjorn (OUI C’EST UNE BATTERIE C’EST LUI QUI L’A DIT ALORS C’EST UNE BATTERIE ! Foutez moi la paix…) et un beau dessin de Guarnido !

Je suis aux anges, je leur pose à chacun les questions que 1 000 personnes ont déjà dû leur poser mais ils répondent volontiers avec de grands sourires. Cela fait tellement plaisir de les voir si accessibles et si proches de leur public. Je traine, je ne veux pas partir mais les videurs ne sont pas de cet avis. Avec le reste du public on doit maintenant sortir. Dox se moque de mon comportement de groupie (par jalousie très certainement… Oui je pratique l’auto persuasion et alors ?) mais doit bien reconnaitre qu’il a lui aussi trouvé la soirée fantastique. De toutes façons je n’entends plus vraiment ce qu’il me dit, j’ai fait tout le concert à côté des amplis et sans bouchons…

 

Vivement le prochain concert !